Un entrefilet dans le journal
L'autre jour j'ai été étonnée de voir dans le journal un petit article sur l'objection de conscience. Le sujet a été débattu au conseil de L'Europe et n'a pas fait de vagues dans la presse, et je n'ai aucun souvenir d'avoir entendu une minute sur le sujet aux infos télévisées (je n'y suis pas très assidue, j'avoue)
L'objection de conscience, en gros, c'est avoir le droit de ne pas effectuer certains actes en fonction de ses convictions, elle s'applique au domaine médical. Le premier acte auquel on pense est forcément l'avortement, il y a aussi l'IMG et l'euthanasie. Le conseil de l'europe a émis l'idée de limiter ce droit des praticiens, en gros de les forcer à pratiquer des actes qu'ils réprouvent.
Pour une fois je n'arrive pas à me fixer sur un avis.
Un coup je pense que l'objection de conscience est utile, forcément quelqu'un de croyant aura beaucoup de mal avec sa conscience à pratiquer une img/ivg ou à euthanasier pépé qui végète dans le coma depuis 3 semaines. En même temps je me dis que le personnel des hopitaux est scientifique donc peu croyant, non? Surtout les français qui sont de moins en moins pratiquants... Quoique les nouveaux médecins viennent beaucoup des pays de l'est et de madagascar par ici, et je ne sais pas ce qu'il en est de la religion dans ces pays. Car c'est de celà qu'il s'agit, des valeurs religieuses, de la valeur de la vie dans les religions, de la morale.
Une autre fois je me dis qu'il y a déjà peu de praticiens qui acceptent des faire les ivg (53 ans de moyenne d'âge!) et que forcément un jour, soit on va les obliger à pratiquer des actes qu'ils réprouvent, soit on va devoir renoncer au droit à l'avortement. Et ça la fille de 17 ans qui est en moi le craint. Alors oui, faire des analyses pour la même fille qui va se faire avorter 2 fois en un an me dégoûte, pour moi ça devrait rester un acte exceptionnel et pas un moyen de contraception. Mais je me suis retrouvée à 17 ans en pleine panique à cause d'un préservatif foireux, sans moyen de prendre la pilule du lendemain puiqu'en pleines vacances scolaires (les plus longues de ma vie) et paumée dans un petit village au milieu de la cambrousse. Là, en psychottant sur le possibilité d'être enceinte, j'ai vraiment considéré cette option. Ce n'est pas possible qu'un jour on produise des mères-filles à cause de l'objection de conscience.
Bref ce tout petit article m'a bien fait réfléchir et je m'étonne encore qu'il n'ait pas fait de vagues... perdu au milieu des grêves et des pénuries pétrolières?